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INFOS MUSIC
Musique électro, repenser notre vision et nos valeurs.
Tout commence par cette crise sanitaire que nous avons traversée et ma propre remise en question concernant l’avenir de mon métier. Comme pour beaucoup, il était fondamental pour moi de me questionner et d’arpenter au mieux les possibilités qui se tournaient vers l’avenir et surtout d’écrire sur le sujet.
J’ai vu bon nombre de Live Stream et la couverture digitale comme solution mais surtout relais de l’absence totale de scène qui s’est opérée autant comme une nécessité de continuer à exister pour les artistes, que de continuer à partager avec leur public.
Mais quand sera-t-il de la législation à venir, qu’elles seront les solutions à étudier sachant que plus que jamais nous nous devons de tirer les leçons que nous a donné cette crise sans précèdent, pour que les enjeux économiques et humains, les acteurs professionnels comme le public puissent dorénavant si retrouver et subsister.
Bien qu’une prise de conscience globale ait opéré, nous devons soutenir les initiatives qui ont vu ou qui pourraient voir le jour en vue de protéger l’ensemble des intérêts communs de ce secteur.
Il était capital pour moi de comprendre comment certain.es avaient vécu cette crise, quels étaient vos ressentis et surtout votre vision pour le futur.

Trouver des solutions concrètes.
Oui, il est essentiel non seulement d’y penser mais surtout de trouver des solutions concrètes face à une telle situation qui ne se trouve plus être à « caractère exceptionnel » comme on le pensait jusqu’alors.
Le chant des possibles ne pouvait se restreindre seulement à notre pays, de l’Italie à la Tunisie en passant par la France, ils ont répondu aux questions d’évolution et de changements majeurs face à leur activité pendant et après cette crise sanitaire, quel est leur vision de l’avenir et comment le conjuguer avec le digital et je les en remercie.

Le facteur essentiel de se retrouver, le facteur humain, l’interaction sociale primordiale.
Ce qu’il en ressort c’est le facteur essentiel de se retrouver, le facteur humain, l’interaction sociale primordiale. Le bien-être qu’ils conjuguent, le partage, le lien irremplaçable qui en découle.
La connexion comme les facteurs économiques et sociaux, cette crise sans précédent pour l’industrie des musiques électroniques, actuelles, des clubs et festivals, des labels, djs et collectifs a ébranlé notre vision et nous force à envisager des solutions durables.
L’industrie comme notre société toute entière a vu ses fondations déstabilisées et pour certaines s’effondrer, nous n’étions pas préparés, refaire cette crise ne changera rien, ce qui est fait est fait, par contre nous nous devons d’envisager et mieux anticiper les perspectives qui s’offrent à nous.
Ce qui résulte des interviews c’est cette volonté d’apprendre et de vivre différemment de ce secteur.
Conjuguer social et digital une des solutions, oui mais pas que.
Les processus de création, de contribution et de développement en vue de garder un lien précieux avec le public ont été une ressource déterminante pour les artistes durant cette crise sanitaire.
Nombre d’artistes ont eu l’occasion d’avoir ce temps de création inattendu et la possibilité de collaborer sur de nombreux projets musicaux. Un temps pour eux qui a donné lieu à l’envie de concevoir, d’élaborer et de produire plus que jamais.
Un temps pour soi que l’on n’attendait pas.
Un temps précieux qui a permis à beaucoup de penser à de nouvelles perspectives comme Pier-Luca:

Avec la perte de contact physique, il a « fallu se renouveler et trouver de nouveaux moyens pour se rencontrer, travailler tout en gardant ce lien et en le fédérant. »
Oui, « cette période nous aura permis d’être plus créatif et plus inventif, elle a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives au secteur. »
Même si les prévisions sont au beau fixe, avec la sortie progressive et le déconfinement annoncé.
Pour continuer à divertir avec ou sans période de crise il faut pouvoir apporter des solutions « managers, promoteurs, salles, l’ensemble de ces acteurs a bien compris que demain des concerts seront proposés à la fois en vrai mais aussi en live Stream. »
Par exemple : « Si l’on prend le modèle anglo-saxon on peut voir qu’ils sont en train d’intégrer une logique plus digitale à leur business. »
La crise a donc rapidement amené DICE par exemple, une société internationale créée en Angleterre et présente sur plusieurs territoires aujourd’hui.
Pour Lisa, il est apparu « essentiel pour le média de développer le pôle vidéo à travers la création de nouveaux formats d’interviews, qui a donc été leur premier choix, ce qui a donné une toute nouvelle saveur au Bonbon Nuit ».
Plus personnellement, cela l’a finalement poussé elle à mieux connaître l’intégralité de la scène électronique.
Ainsi elle partage avec nous que :
Mais elle soulève un sujet très important et sur lequel on ne peut faire l’impasse « Le digital ne profite malheureusement pas à tous les travailleurs du spectacle (un club fait vivre par exemple des videurs, des barmans, des techniciens etc.). »
Par conséquent, il nous faut donc penser et trouver des solutions de protections pour l’ensembles des acteurs du secteur.
Il est donc important de se pencher activement sur les questions d’une meilleure législation en vue de protéger plus efficacement le secteur et les enjeux économiques qui en découleront obligatoirement.
Monet Mane (Dj) : « Je pense qu’il est nécessaire de construire une loi ou de donner plus de protection aux artistes à l’avenir » et je suis d’accord.

Travailler ensemble à une évolution sereine et durable vers le digital.
Il faudra donc travailler ensemble à une évolution sereine et durable vers le digital, mieux encadrée en terme d’aides, de défense et de garanties pour l’ensemble du secteur et qui sera indispensable à l’avenir.
Il n’en demeure pas moins que l’interaction sociale est irremplaçable, voir même primordiale et ne peut être substitué, nous en sommes tous conscients.
« Après tout, notre métier c’est le contact humain et le partage. Donc du digital, oui mais avec parcimonie ».
Je terminerai avec les mots de Marion Delpech (Co-fondatrice | Act Right – Des Colérées – PWFM – Provocative Women for Music) et qui sont plein de justesse :
« Cette crise a permis aux acteu·trice·s du secteur de repenser leur vision et leurs valeurs, notamment toutes celles d’écologie, d’inclusion, de mixité et de parité. Cela se traduit par plein de transformations : plus de minorités sur scène et dans les équipes, des artistes qui ne font plus 4 fois le tour du monde en 1 semaine, plus d’artistes locaux·ales etc… La musique oui, mais avec une vision sur le long terme et en adéquation avec les grands enjeux de l’époque ».
En conclusion, nous nous devons d’être les acteurs de ce changement comme de ces enjeux qui donneront à notre avenir une vision plus juste et équitable, tout en préservant les atouts, le lien social et la créativité qui sont essentiels à notre époque.
Marion Delpech
Co-fondatrice | Act Right – Des Colérées – PWFM – Provocative Women for Music
Communication & presse | Arcimboldo – AMS – Faggia – Frappé – Nadsat – Plaisance Records – RAUMM – Vernacular
Membre du C.A. & secrétaire | Technopol (Techno Parade, Paris Electronic Week, United We Stream France, Danser Demain & French Electronic Lab)
Monet Mane
DJ – Tunisie co-fondateur du collectif Tektox.
Co-founder of Tektox collective tunisia and A&R in bookech sound moroco interested by the sound of drums and percussion since an early age, that’s where the love of music just has begun.
playing drums and other percussion instruments was the first step to introduce him to the art field and music industry.
Inspired by the diversity of the music and their richness of sounds and compositions.
House music and the Chicago movement was a big fact that changed his visions and perceptions.
the drums play, and the atmospheric sounds and the diversity of minimal grab him into that world.
mixing minimal and minimal house music with funky and jazzy melodies and groovy sounds was his first attention, and that’s what makes his sounds unique.
Pier-luca Puzzanghera
Promoter & Resident DJ | OVERSIZEit
Underground Clubbing in Genova & Surroundings
- Bachelor in Communication (University of Milan, Milan)
- 1st level Master in Radio (University Cattolica, Milan)
Alexandra Irles
Account Manager
DICE
Lisa Belkebla
Journaliste au Bonbon Nuit.